Épreuve de résolution de cas pratique

Informations importantes

  • 2 heure pour résoudre plusieurs cas pratiques à partir d’un dossier documentaire
  • Coefficient 4 pour le concours externe
  • Coefficient 5 pour le concours interne
  • Epreuve éliminatoire pour les notes inférieurs à 5/20 (seulement 5% des candidats se font éliminé à cause d’une)

      💡Conseil

      Seulement 5% des candidats se font éliminer à cause d’une note éliminatoire mais il est presque impossible de rattrapper une note de 6 ou 7 avec les épreuves de culture générale et de langue étrangère. Donc même si la note éliminatoire est fixée à 5/20, il faut viser beaucoup plus pour avoir de bonnes chances d’être admissible.

      Sujet de cas pratique de février 2024

      Meilleure copie du concours externe de février 2024

      Méthodologie du cas pratique du concours de Gardien de la paix

      L’épreuve de cas pratique vise à évaluer la capacité des candidats à comprendre une situation, l’analyser, puis proposer des décisions concrètes et adaptées. Dans cette épreuve, le candidat doit se mettre à la place d’un gardien de la paix et expliquer quelle serait sa réaction dans les différentes situations proposées.

      Il ne s’agit pas d’un exercice d’opinion ou d’imagination, chaque réponse doit être construite avec rigueur, à partir des éléments du dossier fourni et en s’appuyant, si nécessaire, sur des références juridiques.

      Comme le rappelle le document officiel « Méthodologie du cas pratique GPX  » publié sur le site de la Police nationale :

      « Les cas pratiques proposés doivent permettre aux candidats de faire valoir leur capacité à comprendre une situation, l’analyser et prendre des décisions. »

      Les 4 questions clés à se poser

      Pour structurer vos réponses, appuyez-vous systématiquement sur cette grille de lecture, qui vous aidera à répondre de manière logique et complète :

      1. Quelle est la situation ?
      Analysez les faits de manière objective : où se passe l’action, qui est impliqué, quels sont les comportements ou événements à traiter ? Il faut faire preuve de sens de l’observation et ne négliger aucun détail du dossier.

      2. Quel est le critère d’urgence ?
      Identifiez ce qui doit être traité en priorité. Est-ce une menace pour la sécurité ? Une personne en danger ? Un trouble à l’ordre public ? Cette étape est essentielle pour ordonner vos actions de manière cohérente.

      3. Qu’est-ce que je priorise comme action ou décision ?
      Proposez des solutions concrètes. Ne vous contentez pas de généralités : que feriez-vous si vous étiez sur le terrain ? Quelle est la réponse adaptée dans le cadre de vos fonctions et de la légalité ?

      4. Quelles pièces du dossier puis-je exploiter ?
      Appuyez vos réponses sur le fond documentaire fourni avec le sujet. C’est un élément fondamental : utiliser les pièces jointes, c’est montrer que vous savez vous appuyer sur les ressources disponibles pour décider intelligemment.

      ⚠️ Important

      Pour réussir l’épreuve, il est essentiel d’exploiter au maximum les informations présentes dans le dossier documentaire. Ces éléments sont là pour vous guider, appuyer vos arguments et éviter les erreurs d’interprétation. Une bonne analyse repose d’abord sur une lecture attentive et efficace du dossier.

      Ce que les correcteurs attendent

      Vos réponses doivent être :

      • Opérationnelles : pas de théorie ou d’opinion personnelle. On attend des propositions concrètes, applicables sur le terrain.

      • Réalistes : restez dans le cadre de vos compétences en tant que gardien de la paix. Ne proposez pas ce qui relèverait d’un commandant ou d’un juge.

      • Adaptées : chaque situation est unique. Vos solutions doivent tenir compte du contexte précis.

      • Circconstanciées et argumentées : ne vous contentez jamais de dire “j’appellerais les secours”. Expliquez pourquoi c’est la bonne action, dans quel ordre vous agissez, quelles conséquences vous anticipez.

      💡Conseil

      L’un des pièges les plus fréquents est de répondre avec votre intuition, comme si vous étiez dans une discussion entre collègues. Ce concours est un concours de logique, pas d’intuition. Chaque réponse doit être justifiée et construite sur la base d’un raisonnement clairement expliqué.

      Les connaissances à avoir pour réussir l’épreuve de cas pratique

      Techniquement, aucune connaissance théorique préalable n’est exigée pour réussir l’épreuve de cas pratique. Le dossier documentaire fourni avec le sujet contient toutes les informations nécessaires pour comprendre la situation, identifier les enjeux, et proposer des décisions adaptées.

      Cela signifie que même un candidat sans formation policière peut réussir l’épreuve s’il applique correctement la méthodologie (c’est pour ça que le même sujet est donné aux candidats internes et externes). Mais dans les faits, avoir certaines bases peut faire une vraie différence.

       

      Des thèmes qui reviennent souvent

      Même si l’épreuve ne demande pas de connaissances obligatoire, plusieurs thèmes sont récurrents dans les sujets proposés, notamment :

      • Les troubles à l’ordre public : tapages, rixes, nuisances en espace public.

      • Les conflits familiaux ou de voisinage : violences intrafamiliales, différends entre voisins, signalements.

      • Les interventions sur la voie publique : personne en état d’ivresse, sans-abri, altercations dans des lieux publics.

      Avoir déjà réfléchi à ces situations permet de gagner du temps et d’être plus pertinent dans ses réponses.

      💡Conseil

      S’entraîner sur les sujets des années précédentes est l’un des moyens les plus efficaces pour progresser. Cela permet à la fois de se familiariser avec les thèmes les plus fréquents et d’améliorer sa rapidité à repérer les bonnes informations dans le dossier documentaire.

      Trois types de connaissances vraiment utiles

      1. La méthodologie d’une intervention de police

      Comprendre comment se déroule une intervention type (prise d’information, sécurisation, communication avec les collègues et la hiérarchie, rédaction de compte-rendu) permet de proposer des actions réalistes et crédibles dans vos réponses.

      2. Les procédures les plus courantes

      Pas besoin d’être juriste, mais connaître les grands principes d’action :

      • Quand fait-on un rappel à la loi ?
      • Quand rédige-t-on une main courante ou un procès-verbal ?

      Quelles sont les obligations en cas de mise en danger d’autrui, de flagrant délit ou de refus d’obtempérer ?

      3. Le fonctionnement hiérarchique dans la police

      Vous serez évalué(e) sur votre capacité à agir à votre niveau, en tant que gardien de la paix. Savoir qui alerter, à qui rendre compte (brigadier, commandant, OPJ…), et ce qui relève ou non de votre responsabilité est fondamental pour éviter les erreurs dans vos propositions d’action.

      ⚠️ Important

      Inutile d’apprendre les lois par cœur : les articles utiles sont toujours fournis dans le dossier. En revanche, vous devez savoir les lire, les comprendre et les utiliser pour justifier vos décisions. Ce qui est évalué, c’est votre capacité à mobiliser la bonne règle au bon moment, pas votre mémoire juridique.

      Ce que la police recherche chez les candidats gardien de la paix

      L’épreuve de cas pratique ne cherche pas à tester vos connaissances théoriques comme un QCM. Elle sert à évaluer votre capacité à agir comme un futur professionnel de terrain. Autrement dit, est-ce que vous êtes capable de raisonner, décider et agir comme un gardien de la paix ?

      Les compétences évaluées

      Selon les consignes officielles, le jury cherche à mesurer plusieurs aptitudes essentielles :

      •  Votre discernement : savez-vous faire la différence entre un fait grave, urgent, ou secondaire ?
      •  Votre capacité à évaluer une situation : êtes-vous capable d’identifier les enjeux, les risques, les bonnes priorités ?
      •  Votre aptitude à proposer des solutions concrètes : pas de réponse vague, il faut argumenter ce que vous proposez.

      Ces trois piliers sont au cœur de ce que la police attend d’un agent sur le terrain. Ce sont eux qui guident l’analyse de votre copie.

      Une vraie capacité d’analyse attendue

      Le jury sera aussi attentif à votre qualité d’écriture et de réflexion :

      • Clarté de votre rédaction : syntaxe, orthographe, structure logique.
      • Finesse de votre analyse : votre aptitude à extraire les bonnes informations du dossier, à organiser vos idées, à hiérarchiser les priorités.
      • Capacité à vous situer dans la hiérarchie : vous devez proposer des actions adaptées à votre rôle de gardien de la paix, pas à celui d’un commissaire ou d’un OPJ.
      • Savoir travailler en équipe : votre raisonnement doit intégrer les interactions entre agents et les bonnes pratiques collectives.
      • Solutions opérationnelles : vos réponses doivent être concrètes, faisables et adaptées au terrain, pas théoriques ou irréalistes.
      • Pertinence du raisonnement : chaque décision doit être logique, justifiée, et répondre à un vrai besoin de la situation.

      Enfin, vos réponses doivent montrer que vous vous projetez dans les missions de la police nationale : que vous avez compris ce qu’on attend d’un gardien de la paix au quotidien.

      ⚠️ Important

      Avec le dossier documentaire, votre mission est de savoir extraire les bonnes infos, au bon moment, pour les intégrer dans une réponse argumentée et structurée. Il ne s’agit pas de tout recopier, mais de faire preuve de sélectivité, d’analyse et de logique.

      L’importance de l’entraînement pour réussir l’épreuve de cas pratique

      L’épreuve de cas pratique ne s’improvise pas. Même si elle ne demande pas de connaissances théoriques approfondies, elle exige méthode, logique, et efficacité.

      Un nombre de sujet d’entraînement limité

      Il n’existe qu’un nombre limité de sujets d’annales disponibles, donc chaque entraînement compte. Il ne suffit pas de les lire, il faut les traiter sérieusement, comme si vous étiez le jour du concours, en temps réel, et sans aide extérieure pour comprendre exactement quels sont les points sur lesquels vous bloquez afin de les travailler au mieux.

      L’expérience fait la différence

      La capacité à identifier le bon type de réponse dès la lecture de la question vous fera gagner un temps précieux le jour J. Par exemple, sur le sujet de février 2024, à la question 4 du cas pratique N°1:

      Cas pratique n°1 – Février 2024 – Question 4 :
      « En matière judiciaire, la preuve scientifique est-elle devenue incontournable ? Justifiez votre réponse. »

      Beaucoup de candidats ont tenté de répondre à cette question uniquement par eux-mêmes, en improvisant une argumentation générale alors que ceux qui s’étaient réellement entraînés, ont tout de suite identifié que la réponse se trouvait dans le dossier complémentaire :

      • Informations détaillées sur les fichiers FAED (empreintes digitales) et FNAEG (empreintes génétiques),
      • Données statistiques,
      • exemple concret : l’affaire de la « petite martyre de l’A10 ».

       

      💡Conseil

      Avec l’entraînement, vous apprendrez à identifier rapidement ce que chaque question attend de vous : une réponse issue de votre raisonnement, une information tirée du dossier, ou une combinaison des deux. Vous pourrez alors gagner un temps précieux le jour de l’épreuve et éviter les hors-sujet.

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